Investissement locatif en SCI : une stratégie patrimoniale à structurer avec méthode

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Investissement locatif

L’investissement locatif demeure l’un des leviers les plus efficaces pour se constituer un patrimoine et percevoir des revenus complémentaires. Pourtant, une acquisition en nom propre peut rapidement révéler ses limites en termes de fiscalité, de gestion, de transmission ou encore de protection du patrimoine. Dans ce contexte, la SCI (Société Civile Immobilière) s’impose comme un outil juridique et patrimonial particulièrement pertinent : elle offre une plus grande souplesse de gestion, permet une optimisation fiscale adaptée aux objectifs des associés, et facilite l’organisation et la transmission du patrimoine sur le long terme. Mais pour tirer pleinement parti de cette structure, encore faut-il en maîtriser les règles de fonctionnement, les avantages réels et les points de vigilance. C’est précisément l’objectif de ce guide : vous aider à comprendre ce qu’implique l’investissement locatif en SCI et à structurer votre projet de manière judicieuse en fonction de vos objectifs.

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La SCI : un outil juridique au service de votre investissement locatif

Si vous envisagez d’investir à plusieurs dans un bien immobilier, la SCI peut être une structure particulièrement adaptée à votre projet. Elle permet à plusieurs personnes — vous et vos associés — de détenir un bien, non pas en nom propre, mais au travers d’une société. En tant qu’associé de cette société, vous ne possédez pas directement le bien, mais des parts sociales de cette dernière, proportionnellement à votre apport au capital. La gestion du bien est assurée par un ou plusieurs gérants désignés dans les statuts.

Zoom sur la différence entre associé et gérant d’une SCI 

Les associés sont les personnes physiques ou morales qui ont créé ou rejoint la SCI et détiennent un droit de propriété proportionnel sur les parts sociales du fait de leur apport au capital. Si vous apportez 50 % du capital, vous détenez 50 % des parts sociales. En tant qu’associé, vous percevez les revenus locatifs proportionnellement à vos parts, vous participez aux décisions importantes lors des assemblées générales, et pouvez vendre ou transmettre vos parts (sous conditions prévues dans les statuts). Autrement dit, vous avez une responsabilité illimitée, mais proportionnelle aux parts détenues.

Le ou les gérants sont quant à eux nommés par les associés pour gérer la SCI dans les limites fixées par les statuts. Il s’agit généralement d’un associé. Cependant, dans certains cas, il peut s’agir d’un tiers extérieur à la société (gérance assurée par une société spécialisée ou investissement dans une SCI gérée). Le gérant représente la SCI vis-à-vis des tiers (banques, locataires, administrations, etc.), prend les décisions courantes (signature des baux, gestion des travaux, relation avec le comptable par exemple), tient la comptabilité et rend compte de sa gestion à l’assemblée générale. Cependant, il ne peut pas prendre certaines décisions seul, comme vendre un bien ou emprunter, sauf si les statuts l’y autorisent expressément.

Vous pouvez donc être à la fois associé et gérant — ce qui est le cas le plus courant pour un projet familial ou entre proches. Ce sont les statuts de la SCI (établis lors de la création de la SCI) qui définissent les pouvoirs du gérant et les droits des associés.

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Indivision ou SCI ? Faites le choix de la souplesse 

Lors d’un achat immobilier à plusieurs, l’indivision s’applique par défaut, sauf choix d’un autre cadre juridique. C’est notamment le cas lors d’un achat en couple sans contrat de mariage ni convention spécifique, ou à la suite d’une succession. Ce régime peut rapidement devenir contraignant, car chaque indivisaire peut demander à sortir de l’indivision à tout moment, ce qui peut forcer les autres à vendre le bien, faute de rachat de parts. Par ailleurs, même si chaque indivisaire détient une quote-part exprimée en pourcentage, aucun ne peut revendiquer une partie précise du bien, tant que l’indivision n’est pas dissoute — autrement dit, tant que le bien n’est pas vendu ou attribué à l’un des indivisaires. Ce fonctionnement, s’il n’est pas anticipé, peut conduire à des situations de blocage difficiles à gérer dans un contexte d’investissement locatif ou patrimonial. 

La SCI introduit quant à elle une organisation plus souple, durable et évolutive : elle vous permet notamment de structurer les prises de décisions (via la désignation d’un ou plusieurs gérants dans les statuts de la SCI), d’éviter les blocages en cas de désaccord (notamment pour la mise en location ou la réalisation de travaux — à nouveau grâce aux statuts), et de faciliter l’entrée ou la sortie d’un associé sans remettre en cause la propriété du bien (puisque chaque associé détient des parts sociales et non une portion matérielle du bien immobilier). Cette flexibilité peut être un véritable atout pour pérenniser et faire évoluer votre projet patrimonial

Les autres forces de la SCI : transmission et imposition 

Jusqu’ici, nous avons abordé la gestion et la responsabilité. Il est temps désormais de nous intéresser à deux aspects financiers essentiels en matière d’investissement : la transmission du patrimoine et l’optimisation de l’imposition.

SCI : un outil de transmission patrimoniale 

La SCI est aussi un véritable outil de transmission : les parts sociales peuvent être données ou cédées plus facilement que des parts en indivision. Il est également possible de démembrer les parts pour transmettre la nue-propriété à ses enfants tout en conservant l’usufruit, c’est-à-dire le droit de percevoir les loyers. Ce schéma permet d’anticiper une succession avec des frottements fiscaux limités.

Une SCI assure également la pérennité du patrimoine immobilier sur plusieurs générations du fait qu’elle peut être constituée pour une durée pouvant aller jusqu’à 99 ans (articles 1835 et 1838 du Code civil). De plus, aucun associé majoritaire ne peut imposer la dissolution anticipée de la SCI. Une dissolution ne peut être prononcée que pour des motifs légitimes, tels que l’inexécution des obligations d’un associé, et uniquement par voie judiciaire.

La fiscalité des SCI : à l’IR ou à l’IS — un choix déterminant 

Sur le plan fiscal, la SCI offre une double possibilité d’imposition : à l’impôt sur le revenu (IR) ou à l’impôt sur les sociétés (IS). Ce choix est stratégique

Une SCI est, par défaut, imposée à l’IR. Chaque associé déclare la part des revenus correspondant à sa quote-part avec la possibilité de déduire un grand nombre de charges  (intérêts d’emprunt, taxe foncière, travaux, etc.) et même de générer un déficit foncier, qui peut s’imputer sur les autres revenus dans certaines limites. 

Mais pour les projets qui génèrent des revenus locatifs élevés, ou pour ceux qui souhaitent réinvestir les bénéfices sans les distribuer, l’IS peut être plus avantageux. Dans ce cas, la SCI devient une entité fiscale autonome et peut, en tant que telle, amortir le bien et donc réduire sa base imposable et différer la fiscalité jusqu’à la distribution des bénéfices. La SCI paie alors l’impôt à un taux fixe (15 ou 25 % selon les cas) et les associés ne sont imposés que lorsqu’ils perçoivent des dividendes. Attention, le choix de l’IS est irrévocable. Aussi, en cas de revente, à l’IS, la plus-value est calculée sur la base de la valeur nette comptable, et non sur la différence entre le prix de vente et le prix d’achat, ce qui peut générer une taxation élevée si le bien a été fortement amorti.

Avant de faire ce choix, il est essentiel de réaliser une simulation personnalisée ou de vous faire accompagner par un expert (notaire, expert comptable, expert en financement immobiliers)

Un cadre structurant mais exigeant : les limites des SCI 

Les implications administratives

La SCI n’est pas un outil “clé en main”. Elle impose une rigueur de gestion, comparable à celle d’une entreprise. Il faut rédiger des statuts, organiser des assemblées générales, tenir une comptabilité (obligatoire à l’IS), et déposer certains documents auprès du greffe.

Focus sur les statuts : le socle fondamental de chaque SCI 

Nous les avons évoqués à plusieurs reprises : les statuts sont la clé de voûte du fonctionnement d’une SCI. Ils constituent un contrat entre les associés et fixent l’ensemble des règles qui organiseront la vie de la société. Rédigés au moment de la création de la SCI, les statuts définissent notamment : 

  • la répartition du capital social entre les associés ; 
  • les pouvoirs et responsabilités du ou des gérants ; 
  • les modalités de prise de décision ; 
  • les conditions d’entrée et de sortie des associés ; 
  • les règles qui encadrent la cession des parts sociales. 

Les statuts offrent ainsi une grande liberté d’organisation : vous pouvez adapter les statuts de votre SCI aux besoins des associés et anticiper les situations conflictuelles en prévoyant des clauses spécifiques telles qu’une clause d’agrément (pour contrôler l’entrée de nouveaux associés), de préemption (pour donner un droit de priorité en cas de départ d’un associé), ou de majorité renforcée (pour certaines décisions importantes). En somme, des statuts bien rédigés sont essentiels pour sécuriser la gestion de votre projet locatif en SCI sur le long terme. Il est donc vivement recommandé de vous faire accompagner par un professionnel (notaire, avocat en droits des affaires, expert comptable notamment) pour leur rédaction afin d’éviter des ambiguïtés ou des carences juridiques préjudiciables.

Les implications financières 

Sur le plan financier, la création d’une SCI implique des frais initiaux (rédaction des statuts, annonce légale, immatriculation), mais aussi des coûts récurrents, notamment si vous déléguez la gestion comptable à un professionnel. Aussi, les dépenses — travaux notamment — sont assumées par l’ensemble des associés, à hauteur des parts sociales qu’ils détiennent. Enfin, la SCI impose une responsabilité illimitée des associés, proportionnelle à leur part dans le capital. Donc, en cas de dettes importantes, le patrimoine personnel de chacun peut être engagé, sauf en cas de précautions spécifiques (assurance, organisation juridique complémentaire, etc.). 

Les limites d’usages des SCI 

Enfin, tous les projets immobiliers ne sont pas compatibles avec la SCI. La location meublée, par exemple, est considérée comme une activité commerciale. Or, une SCI étant une société civile, elle ne peut pas exercer une activité commerciale (et donc de la location meublée) sans basculer obligatoirement à l’IS (si la SCI tire plus de 10 % de ses revenus de la location meublée). Cela peut être un choix stratégique, mais doit être anticipé, car les conséquences fiscales peuvent être lourdes si elles sont mal maîtrisées. Note : les investisseurs souhaitant faire du meublé, tout en gardant une structure souple peuvent s’orienter vers une SARL de famille, qui permet de bénéficier du régime LMNP ou LMP sous conditions.

Créer une SCI : comment faire  

Enfin, la création d’une SCI doit être pensée en amont de l’acquisition immobilière. En effet, si le bien est d’abord acheté en nom propre, puis apporté à la SCI, cela entraînera une double taxation sur les droits d’enregistrement. Il est donc préférable de créer la société avant la signature de l’acte authentique. 

Une fois la SCI constituée, les statuts doivent être rédigés avec soin et les associés réaliser un apport au capital que se soit en numéraire (somme d’argent) ou en nature (bien immobilier ou mobilier) auprès d’une banque. La publication d’une annonce légale, l’ouverture d’un compte bancaire et l’immatriculation au RCS seront ensuite nécessaires pour obtenir l’existence juridique de la société.

Financer un investissement locatif en SCI : un point stratégique 

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Les banques évaluent à la fois la solidité du projet immobilier et le profil financier des associés. Dans certains cas, notamment pour des projets de taille significative ou qui incluent plusieurs biens, un business plan simplifié peut être demandé afin de rassurer la banque sur la viabilité du montage. Ce document doit présenter le projet de manière claire : montant de l’investissement, prévision des loyers attendus, charges estimées, capacité de remboursement de la SCI. Il rassure la banque sur la viabilité du montage.

En matière de financement, les SCI recourent le plus souvent à un prêt amortissable classique. Chaque mois, la SCI rembourse une partie du capital et des intérêts. Des montages avec différé d’amortissement peuvent être envisagés, notamment si des travaux sont prévus avant la mise en location. En revanche, les prêts in fine restent marginaux, réservés aux opérations patrimoniales spécifiques avec nantissement de placements.

Concernant les garanties, une hypothèque sur le bien financé est presque toujours exigée. Certaines banques demandent en complément la caution personnelle des associés, engageant ainsi partiellement leur patrimoine privé. D’autres acceptent une garantie bancaire externe dans certains cas.

Enfin, même si l’emprunt peut couvrir 100 % du projet dans certaines situations, un apport de 10 à 20 % est en général attendu, pour financer les frais d’acquisition et renforcer la solidité du dossier. L’apport initial peut prendre deux formes : un apport en capital directement inscrit dans la SCI, ou un apport en compte courant d’associé, qui permet de renforcer la trésorerie sans augmenter le capital social.

Il est également possible d’envisager un regroupement de crédits, soit pour optimiser l’endettement global des associés, soit pour intégrer le financement d’un nouveau projet immobilier à partir de l’actif existant détenu par la SCI.

La qualité du montage financier, la solidité du dossier et l’anticipation des garanties à fournir seront déterminantes pour obtenir un financement aux meilleures conditions. Chez Eden Crédit, en tant qu’expert en rachat de prêt et investissement locatif, nous pouvons vous aider à structurer le financement de votre projet, négocier les meilleures conditions de prêt pour la SCI, et intégrer un éventuel regroupement de crédits.

Conclusion : une structure efficace pour un projet bien encadré

L’investissement locatif via une SCI est un levier puissant de constitution et de gestion de patrimoine, à condition d’en comprendre les mécanismes et d’anticiper les choix juridiques et fiscaux. C’est un outil particulièrement adapté si vous envisagez un projet à plusieurs et si vous souhaitez organiser votre transmission, tout en recherchant une structure souple et pérenne. Mais la SCI implique également des responsabilités, des coûts, et parfois des contraintes fiscales qu’il ne faut pas sous-estimer. Avant de vous lancer, mieux vaut être bien entouré.

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Auteur : Eden Crédit

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